Les cinq besoins fondamentaux du bien-être animal

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Faire le choix de travailler avec un animal (à des fins professionnelles ou sportives par exemple) implique des responsabilités. Nous lui devons une qualité de vie idéale et être prêt à préserver son confort, sa protection et sa santé (y inclure santé physique et psychologique), quoi qu’il advienne. 

La bien-traitance, et plus généralement la condition animale, préoccupe de plus en plus de personne et c’est tant mieux ! En tant que Performer Animalier nous nous devons donc d’être avisé sur le sujet.

Mais que signifie aujourd’hui un animal en état de bien-être ? J’ai remarqué une tendance, inconsciente, qu’ont les personnes à considérer comme inné les connaissances et les aptitudes nécessaires pour garantir et prévenir le bien-être de son compagnon. Bien qu’effectivement, l’être humain soit capable d’empathie, cette qualité a ses limites, la première étant d’être subjective.

Je vous propose donc de découvrir (ou redécouvrir) les cinq besoins fondamentaux du bien-être animal (extrait du guide du bien être animal – écrit par la WSAVA).

Les éléments fondamentaux du bien être animal – qu’est ce que c’est ?

Les 5 besoins fondamentaux du bien-être représentent un cadre qu’il est recommandé de consulter avant d’acquérir un animal (ou plusieurs). Ils permettent en effet de se poser les bonnes questions afin d’accueillir convenablement notre nouveau compagnon et lui assurer le bien-être qu’il attend. Cette liste a la qualité d’être simple à comprendre et à utiliser mais aussi d’être réalisable et tend à améliorer le bien-être de nos animaux.

1. Le besoin d’un environnement adéquat. 

L’environnement des animaux à un impact certain sur la qualité de leur bien-être. Il doit être en mesure de lui apporter protection et confort. L’animal aura accès à une place de repos tranquille, à une aire adaptée pour les besoins et la possibilité de faire de l’exercice ou des mouvements. Bien évidemment, l’environnement est à adapter selon le type d’animal que vous allez prendre en charge. 

Pour nous prendre en exemple, nous avons fait le choix de nous implanter en pleine campagne pour garantir à nos animaux (oies, chiens, moutons) des espaces naturels spacieux. Nous y avons construit des abris et des refuges adaptés aux besoins de chacune de nos espèces. Ils ont la possibilité de rester soit en groupe, soit de s’isoler.

2. Le besoin d’une alimentation correcte. 

L’alimentation des animaux doit leur fournir de quoi satisfaire leurs besoins physiologiques et comportementaux. Le suivi du poids, le score corporel, la qualité des apports en nourriture et eau, pourront aider à estimer si les besoins nutritionnels sont suffisants pour l’animal.

Il est important de savoir que le bien-être de l’animal peut être négativement affecté par la qualité et la quantité de nourriture à laquelle il aura accès :

  • dans le cas d’un apport de nourriture en excès – cas d’obésité
  • dans le cas d’un apport de nourriture insuffisant – cas de malnutrition.

En tant que Performer Animalier, nous nous devons d’être renseigné et compétent sur le sujet. Il sera utile de calculer des rations adéquates pour nos animaux selon son niveau de performance, selon son stade de vie, son rythme de travail mais aussi selon la saison. 

 

3. Le besoin d’être logé avec ou à part d’autres animaux. 

Quand vous possédez plusieurs animaux, d’espèces différentes ou de la même espèce, leur permettre la possibilité d’être seul ou en groupe est important pour leur bien-être. 

Certains animaux de compagnie ont développé des comportements adaptés à la vie en groupes sociaux, d’autres des comportements plus solitaires. Les chiens peuvent vivre heureux avec un autre chien, mais cela reste à évaluer individuellement en fonction de leurs capacités de socialisation, leur génétique et leurs expériences passées. Les chiens vivant seuls sont plus susceptibles de nécessiter de nombreux contacts avec des humains. De même, certains chats peuvent vivre avec un autre chat, mais cela peut aussi conduire à des conflits, des altercations et un impact négatif sur le bien-être, particulièrement lorsque les chats ne sont pas mis ensemble lorsqu’ils sont encore chatons. 

4. Le besoin d’exprimer les comportements inhérents à son espèce. 

Ce point est proche du premier mais diffère en cela qu’il touche cette fois les besoins spécifiques de l’animal, propre à son espèce. L’animal devra pouvoir exprimer un comportement normal. Par exemple, je ne sais pas, vous venez de vous procurer des phasmes (pourquoi pas ?), il serait malvenu de les disposer dans un vivarium en verre sans branchage ni feuille. Ils sont génétiquement adaptés pour se fondre dans leur environnement végétal. Au sol, sans abri et à la vue de tous, ils ne pourraient pas bénéficier de l’expression de comportements normaux.

Cela implique, selon l’animal, le toilettage, le fait de se cacher, ou d’interagir avec des humains ou d’autres animaux. Si un animal est mis dans une cage de petite taille ou attaché dans un enclos réduit, cela induira forcément une restriction dans sa capacité à explorer son environnement ou à avoir de l’exercice. 

5. Le besoin d’être protégé de la douleur, de la souffrance, des blessures ou des maladies. 

Ce point semble être le plus évident. Garantir à son animal la protection de sa santé physique aura un impact sur son mental. Même en étant formé, je nous vois mal répondre à ce besoin convenablement sans un suivi vétérinaire. Pour en avoir fait les frais, n’hésitez pas à tester plusieurs médecins vétérinaires et plusieurs cliniques. Un vétérinaire sérieux sera au courant des dernières avancées.

Comme pour les autres points, il est indispensable de s’adapter à l’espèce mais aussi à l’individu tout comme à son stade de vie. 

Petit bonus : les 5 domaines du bien-être

David Mellor de l’université de Massey, a développé un modèle élaboré avec les 5 domaines du bien-être. Ce modèle est organisé pour « faciliter l‘évaluation du bien-être animal de façon systématique, structurée, cohérente et abordable » (Mellor, 2017).

Les mesures positives du bien-être y sont incorporées et permettent ainsi une protection contre les états négatifs de bien-être.  

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Chacun des quatre domaines sur la ligne du haut — nutrition, environnement, santé et comportement — vont influencer le cinquième domaine, l’état mental de l’animal. Par exemple, si l’animal est privé de nourriture ou d’eau, ce qui concerne le domaine 1, cela entrainera la sensation de faim et de soif dans le domaine 5. 

 

Découvrez notre article : jouer un spectacle avec son chien

 

Pour conclure

Notre activité implique que nous soyons responsables et exemplaires vis à vis de nos animaux. Le simple fait d’en avoir un à titre personnel est une raison suffisante pour se documenter sur le bien-être animal.

Le sujet du bien-être animal est vaste, riche et complexe. J’ai aimé cette synthèse pour son accessibilité et son universalité. C’est une base solide sur laquelle tout le monde peut s’appuyer.

Pour rappel, les 5 besoins fondamentaux du bien-être animal sont :

  1. Le besoin d’un environnement adéquat.
  2. Le besoin d’une alimentation correcte.
  3. Le besoin d’être logé avec ou à part d’autres animaux.
  4. Le besoin d’exprimer les comportements inhérents à son espèce.
  5. Le besoin d’être protégé de la douleur, de la souffrance, des blessures ou des maladies.

Alors, dites nous en commentaire, c’est cocooning chez vous pour votre animal ?

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