Éleveur canin : un métier primordial
Vous souhaitez devenir éleveur canin ? Ou plus simplement, vous souhaitez trouver un bon éleveur de chien pour l’achat d’un chiot de race ? Alors cet article est fait pour vous, il est conçu comme un préambule à votre recherche et a pour but de vous donner des pistes de réflexion pour vous lancer correctement dans votre démarche. Deux points de vue structurent cet article :
- Le point de vue d’un « client » (nous), sur les attentes qu’il a d’un élevage de chien.
- Le point de vue d’une éleveuse passionnée et très compétente, interviewée en seconde partie.
Vous le savez déjà si vous êtes un habitué du blog, nous sommes une Cie de performers animaliers. Nous travaillons dans le secteur culturel du spectacle vivant et du cinéma (Ridley Scott, Antoine Blossier, Paul Verhoeven…). Les chiens sont donc au centre de nos vies. Nous avons créé des liens étroits avec les éleveurs canins à qui nous accordons toute notre confiance. L’éleveur canin est un métier de passion et de valeurs que nous considérons avec beaucoup d’interêt dans la Cie.
Si l’éleveur a pour mission principale la vente de chien de race, ce serait une erreur de réduire le métier à ça uniquement. Vous allez découvrir dans cet article tout ce qu’implique cette activité. Parce qu’à nos yeux, l’éleveur est un acteur de première ligne dans l’évolution des mentalités sur le monde du chien auprès du grand public.
Alors, un éleveur canin, qu’est ce que c’est ?
L’éleveur, son rôle, son métier
Être éleveur, pourquoi ?
Beaucoup ont choisi cette vocation par amour de la race qu’ils « produisent ». L’élevage est pour eux la possibilité de partager leur passion, en essayant de la faire naître chez les autres. Cette passion les pousse à vouloir continuellement améliorer leur race de prédilection. Certains voudront faire naitre des chiens de plus en plus beaux. D’autres, voudront que leurs chiots soient les plus compétents possible. D’autres encore, voudront redonner à leur race, leur première utilité (chien de chasse, de troupeau, de défense…).
Le plus important à savoir, lorsque l’on veut devenir éleveur, est de savoir pourquoi on le fait. Les réponses à ces questions orienteront votre façon de faire, vos choix de portées… .
La santé des chiens, un point fondamental
À cause des nombreuses mutations génétiques chez les chiens, certaines races présentent des faiblesses en terme de maladies. Dans le but d’améliorer une race, et de faire naître des chiots en bonne santé, l’éleveur devra dépister ses chiens reproducteurs d’un certains nombre de maladies/problèmes articulaires qui pourraient se transmettre à leurs progénitures.
Les tests les plus courants sont les radiographies des hanches et des coudes. Le chien est placé sous anesthésie générale (pour permettre au vétérinaire de mettre le chien dans la bonne position sans que cela soit désagréable pour lui), et les radios sont effectuées. Elles sont ensuite envoyées à un « lecteur officiel », qui se prononcera, ou non, sur une dysplasie présente chez ce chien. La gravité de la dysplasie est classée par ordre, de « aucun signe » à « dysplasie sévère ». Retrouvez plus d’informations sur le site de la SCC.
Il est donc bien sûr déconseillé de faire reproduire des individus présentants des signes de dysplasie, pour ne pas affecter leurs chiots.
Selon les races, d’autres tests peuvent être demandés : oculaires, cardiaques, pulmonaires… . Il est donc important pour le futur éleveur de se renseigner sur les problèmes de santé spécifiques de la race qu’il a choisit, afin de pouvoir dépister correctement ses reproducteurs.
L’accompagnement des familles
Il est un point important. L’éleveur est celui qui connait le mieux ses chiots, qui les a observé évoluer, et connait leurs traits de caractères. C’est donc à lui que revient la tâche de trouver la bonne personne pour le bon chiot, en fonction des attentes, des envies, des projets, des futurs propriétaires. Il devra aussi s’assurer du mieux possible, que ces derniers tiendront leurs engagements. L’éleveur a également un rôle d’éducateur, et peut fournir aux familles des conseils pour l’éducation de leur chiot. Il peut aussi donner des conseils en matière de soins, de nutrition, de socialisation. Dans certains élevages, adopter devient un peu comme une appartenance à une nouvelle famille. L’éleveur prend régulièrement des nouvelles de ses protégés, peut organiser des journées avec les familles qui le souhaitent… .
C’est le cas que l’élevage de mon amie-éleveuse, Mariana Ricupero, qui porte fièrement l’Elevage de Beaucerons du Val des Rêves, près de Lodève.
L’élevage Canin, dans le monde de la Protection Animale
Depuis presque 10 ans, j’oeuvre pour les refuges, et les animaux qu’ils contiennent. A l’époque, j’étais persuadée que les éleveurs étaient la raison de tous ces chiens enfermés dans des box. J’étais sûre qu’il n’existait que deux camps : ceux des éleveurs, et ceux de la protection animale. Impossible pour moi, d’imaginer qu’entre ce noir et ce blanc, il pouvait y avoir du gris.
Un jour, ma route a croisé celle d’une amie, devenue une amie-éleveuse. J’ai pu voir les choses avec ses yeux, apprendre avec elle, et réaliser qu’il existe vraiment des élevages en or, si peu nombreux soient-ils.
Les chiens dans les refuges
Commençons par mon premier à priori : Les éleveurs remplissent les refuges.
Je ne sais même pas pourquoi j’avais cette idée à l’époque, alors que j’allais régulièrement visiter des refuges. En réalité, même si vous pouvez effectivement y trouver des chiens de race, peu d’entre eux sont LOF et/ou viennent d’un élevage déclaré. Il n’est pas rare de trouver des chiens de race provenant de particuliers, désireux de garder à tout prix un chiot de leur chien/chienne, mais qui n’avaient pas considéré les potentiels autres chiots de la portée. Beaucoup de chiens de race présents en refuges sont des chiens destinés à une utilité bien précise : les chiens de chasse par exemple. Ils sont très nombreux derrière les barreaux, souvent élevés par les chasseurs eux-mêmes, et jugés pas assez bons, ils atterrissent dans les box. Une autre grande partie de ces chiens sont en réalité des chiens croisés (nous leur avons dédié un article, retrouvez-le ici). Alors finalement, on entend souvent dire que les refuges seraient vides s’il n’y avait pas d’élevage… mais est-ce vrai ?
Découvrez notre article consacré aux chiens bâtard, dit croisés |
La faute à l’éleveur ?
Si certains de ces chiens sont effectivement nés dans un élevage, leur sort ne dépend pas de l’éleveur. Il a accordé sa confiance aux familles qui s’engagent à s’occuper de leur chien jusqu’à la fin de sa vie, mais la vie n’est pas toujours réglée comme du papier à musique. Des propriétaires malhonnêtes pourraient se débarrasser du chien au premier coup dur. Pour d’autres, il est malheureusement difficile de faire autrement : des allergies, des problèmes financiers, médicaux, un décès, certains abandons ne sont pas toujours prévus ni voulus. (Il y a t’il des bonnes raisons pour abandonner ? Pourrait être un article à part entière, dites-nous si cela vous intéresserait !)
Revenons-en à nos éleveurs : Même si à la vente/cession du chiot, ils ne sont légalement plus propriétaires de ce dernier, certains éleveurs proposent aux futurs propriétaires de récupérer les chiens nés chez eux en cas de problème. Un éleveur soucieux du futur de ses chiots, qui propose une aide et un suivi aux familles adoptantes, devrait être la base de chaque éleveur. Mais certains s’intéressent malheureusement plus aux chiffres rapportés par un chiot, qu’au chiot lui-même… .
Les usines à chiots
S’il existe bien sûr de bons élevages, une autre réalité est aussi à connaître.
Les usines à chiots sont des « élevages » dans lesquels « l’éleveur » cherche à faire du chiffre, du nombre. Les femelles enchainent les saillies et les portées, à chacune de leur période de chaleurs. Ces « élevages » proposent une grande variété de races différentes. Les chiens ne connaissent généralement que la cage, le box, dans lequel ils grandissent. Il n’est généralement pas possible pour le futur maître de rencontrer les parents de son chiot, pour plusieurs raisons :
- Les conditions de vie des chiens ne sont pas présentables
- « L’éleveur » n’est plus sûr de l’identité des parents, et pourrait vous présenter des chiens au hasard
Ces élevages intensifs sont bien entendus à bannir, pour la simple et bonne raison qu’ils ne respectent nil’éthique d’un véritable éleveur, ni le bien-être animal.
Les chiots de ces genres d’élevage manqueront cruellement de socialisation, pourront souffrir de problèmes de santé dus à leurs conditions de détention.
INTERVIEW : Mariana Ricupero
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Mariana, bonjour, peux tu te présenter, nous dire qui tu es ?
Je suis Mariana, éleveuse de Beaucerons « familiale » (par choix) et passionnée par l’éthologie en général et le comportement animal. Venant du monde du cheval au départ (j’ai grandi en partie dans une ferme bovine et équine au Brésil, puis pratique de l’équitation dans ma jeunesse à haut niveau: sélectionnée équipe junior olympique des USA, stage avec Nelson Pessoa et avec Bartabas de la Cie Zingaro), mais cela fait un peu plus d’une douzaine d’années que je me passionne pour le monde canin, le comportement, le développement et l’éducation canine. J’ai essayé et pratiqué différentes « méthodes » et différentes activités (l’obéissance, un petit peu d’agility, la recherche utilitaire et aujourd’hui le troupeau). En parallèle, on essaie de développer avec un groupe d’amis des recherches sur les soins au naturel (quand et tant que possible) pour nos animaux.
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Qu’est ce qu’un éleveur pour toi ?
Un éleveur est une personne qui s’occupe et se consacre à l’élevage d’animaux, en fonction des besoins de chaque espèce (et/ou spécificité de chaque race pour les chiens), et de chaque individu, idéalement toujours dans le respect et la recherche de leur bien-être. J’aime bien garder en tête le sens propre du mot « Élever » aussi qui est celui de: « mettre ou porter plus haut ; hisser, lever ; soulever ; faire monter à un niveau supérieur, etc.». Pour moi, l’éleveur est surtout celui qui « prend soin », qui accompagne et qui essaie justement d’amener un être à son plein développement physique et mental, à bien « grandir », à évoluer pleinement… Personnellement, j’ai une vision un peu particulière de l’élevage, j’ai choisi et me suis organisée pour le pratiquer en tant que « éleveur amateur familial», de ne pas en vivre financièrement, d’avoir peu de chiens mais qui vivent pleinement avec nous, et de « produire » peu mais le mieux possible et d’ainsi ne pas devoir subir des contraintes financières qui parfois prennent le dessus sur le vivant.
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Quel est son travail ?
L’éleveur veille à la santé de ses animaux (par une alimentation de qualité et adaptée et des soins réguliers, des dépistages), à leur bon développement (pour les chiens, par l’éducation, des sorties régulières et des activités physiques et mentales variées) et à la reproduction de ses adultes, si sains et équilibrés. Il veille donc ensuite à accompagner les gestations, à surveiller les mises-bas, à prendre soins de la maman et ses petits comme de la croissance et du bon développement des chiots, ainsi que de leur placement et idéalement suivi (vente des chiots, conseils et accompagnement des maîtres/familles). En plus de la gestion propre des animaux, une grande partie du temps est prise par le nettoyage et à l’hygiène, à la vente et aux papiers administratifs, et enfin au suivi des chiens et de leur maître. L’élevage c’est donc vivre pleinement avec ses animaux, mais c’est aussi parfois accepter d’être à leur service, une rémunération peu élevée comparée aux frais permanents, pas de limite de temps, pas de jours off, une surveillance et une disponibilité accrue de jour comme de nuit pour pouvoir réagir à temps en cas de soucis… C’est également accepter de côtoyer les accidents, la maladie, parfois la mort.
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Comment reconnaître un mauvais éleveur ?
Comme c’est un métier sans diplôme ou formation officielle reconnue (juste un certificat de capacité), il est vrai que l’on peut trouver un peu de tout dans le milieu, du bon comme du très mauvais. Pour moi, le « mauvais » éleveur est celui qui ne respecte pas la vie, qui ne connait ni respecte ses propres chiens. Il est plutôt «marchant» qu’éleveur, et sa priorité est le business, la « vente commerciale » en oubliant les êtres vivants, ayant des spécificités, des besoins et des émotions… Voici quelques exemples (non exhaustifs), de ce que l’on peut relever chez des éleveurs peu sérieux:
– Connaissances limitées sur les chiens en général, sur ses chiens en particulier…
– Élevages de plein de races différentes sans que l’éleveur en connaisse vraiment aucune…
– Pas de transparence niveau papiers officiels (pedigree, certificats d’aptitudes ou autres)
– Pas de dépistages de santé des possibles tares héréditaires ; peu, pas ou mauvaises infos, renseignements flous, contradictoires, parfois mensongers… « Tous les chiens sont supers et très bons en tout et tous les chiots sont curieux et câlins.» méfiez-vous…
– Reproduction trop tôt sans attendre la maturité des chien(ne)s et/ou trop souvent (à chaque chaleur), pas de sélection par rapport aux origines, ni aux caractères (consanguinités élevée non justifiées) ;
– trop de naissances en simultanée (difficile de s’occuper de chaque chiot comme il se doit), pas ou peu de sorties, chiots séparés de leur mère trop tôt et/ou vendu trop tôt ;
– les visites à l’élevage pour voir l’environnement et des conditions de vie des chiens sont limitées ou impossibles, on ne peut rencontrer les chiens adultes, ni la maman ou uniquement certains… Des adultes et/ou chiots en mauvais état, non soignés, malades et/ou avec des troubles du comportement…
– Choix des chiots sur photos basé sur uniquement l’apparence, sans pré-rencontre ou aucune orientation et/ou conseil ; ou au contraire imposer un autre chiot que celui choisit au départ… Photos anciennes d’autres chiots pour appâter puis on vous met dans les bras un autre chiot qui n’a rien à voir ;
– Celui qui ne vous demande aucun renseignement sur vous, ce que vous connaissez en chiens, la race, ni ce que vous cherchez, vos conditions de vie… celui qui ne se soucie donc pas du devenir de ses chiots après la « vente », ni de votre satisfaction, ni de proposer un suivi… Etc. etc.
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Quelle est la partie que tu aimes le plus ?
Avant même la partie « élevage », le quotidien avec mes chiens, nos relations, le travail du chien dans différentes disciplines et veiller à leur bien-être est déjà quelque chose d’essentiel pour moi. Pour l’élevage, c’est l’accompagnement des chiots, donc le suivi du développement physique et comportemental qui est certainement la partie qui me passionne le plus. Je peux observer la maman et ses petits pendant des heures à en perdre complètement la notion du temps ! L’instinct maternel et l’évolution de la vie sont si impressionnant, les progrès, les multiples découvertes, les expériences et apprentissages quotidiens, les traits de caractères déjà présents qui se dessinent, les 1ers échanges, la coordination qui se développe doucement, les codes canins qui se mettent en place… Ensuite le début de l’éducation des chiots, la confiance et la complicité qui s’installe dans la meute canine, puis avec nous leurs humains… Ces débuts de vie sont magiques mais aussi très fragiles.
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Celle qui est la plus difficile ?
La mort… Accompagner la vie, c’est malheureusement aussi côtoyer la mort, qui lui est intimement liée, en prendre conscience, connaître et accepter les risques et les pertes… On a beau mettre en place tout ce que l’on peut, parfois ce n’est pas suffisant. l’on comprend que cela ne dépend pas que de nous et on se doit de faire confiance et respecter les décisions de la nature. Même si ces moments sont parfois terriblement difficiles, l’expérience fini par nous «forger» un peu et nous apporte une certaine sagesse teintée de beaucoup d’humilité, pas le choix. Mais perdre un compagnon sans pouvoir l’aider reste et restera toujours l’une des pires épreuves dans ce métier et dans la vie… Une autre partie du métier qui me semble compliquée aussi mais très importante, se sont les placements… Choisir les bons maîtres, prendre en considération les envies, besoins et possibilités de chacun, se renseigner auprès des futurs « acquéreurs » tout en instaurant la confiance pour les conseiller au mieux, essayer de trouver ensemble les bons « match » maitre – chien, savoir refuser un placement quand on sent que ce n’est pas adapté ou que l’on a pas le bon chiot. Puis essayer de suivre ses chiens avec leur(s) nouveau(x) maîtres et s’assurer que tout se passe pour le mieux, ou en tout cas le proposer et se rendre disponible pour conseiller ou orienter si et quand besoin.
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Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
En voici quelques unes qui me viennent :
– Ne pas respecter la maman/ la lice, la stresser inutilement, lui imposer trop d’exercices ou de monde, ou toute situation qui la rendrait inconfortable ; trop intervenir, lui faire subir nos propres émotions, peurs, tristesse, stress, etc
– Attendre trop longtemps si vous sentez que quelque chose est anormal avant de contacter votre vétérinaire, il vaut mieux toujours vérifier et prévenir, parfois cela peut s’aggraver très vite…
– Vendre un chiot à une personne qui ne vous inspire pas confiance ou sur qui vous avez des doutes…
Je pense qu’il ne faut jamais oublier 3 choses : s’oublier soi, ses rêves, ses valeurs et ses aspirations, ce dont pourquoi on a choisi ce métier et essayer de rester toujours en accord avec son éthique malgré les difficultés, les peurs et les doutes et surtout et avant tout ne jamais oublier le respect de l’animal, le respect du vivant, qui est la base de tout et qui va bien au delà de l’élevage.
Adopter en élevage, pourquoi ?
Alors bien sûr, si vous dites aujourd’hui que vous préférez adopter en élevage, vous risquez de subir les foudres de personnes autour de vous. « Pourquoi acheter plutôt qu’adopter ? ». J’ai moi-même adopté mes 3 premiers chiens en refuge. Le 4ème, beauceron, venait de chez mon amie. Le prochain, viendra de refuge. Celui d’après, d’élevage, peut-être, qui sait… . Le plus important, c’est de vous dire que l’un n’empêche pas l’autre. Vous n’êtes pas une mauvaise personne si vous souhaitez acheter un chiot. Tout dépend du projet que vous avez avec lui, vous pouvez ne pas avoir le choix. Si vous avez un travail particulier à donner à votre chien qui nécessite une longue formation, si vous souhaitez faire vous-même de l’élevage, si vous êtes réellement passionné par une race en particulier… .
Nous travaillons dans le spectacle, l’événementiel et le cinéma. Notre équipe canine est composée principalement de border collie. La raison ? Le reste de notre équipe animalière est composée de moutons et d’oies, nous avions donc besoin de chiens « tout terrains », aussi à l’aise sur scène que derrière un troupeau. Jusqu’ici, tous nos border sont arrivés d’élevage. Leur formation de spectacle se fait sur 3 à 4 ans, et leur retraite arrive à 9-10 ans. Cela laisse un nombre d’années assez restreint durant lesquelles nos chiens sont au meilleur de leur niveau. Adopter un chien déjà adulte réduirait encore ce temps, et nous aurions à peine le temps de finir sa formation et de profiter de quelques spectacles en sa compagnie, que nous devrions déjà lui accorder sa retraite.
N’oubliez pas que vous allez vivre avec ce chien, et que la décision finale vous appartient. Vous avez également le droit de ne pas vous sentir « capable » d’adopter. Parce que vous ne supportez pas la vue d’un refuge, parce que vous avez peur de ne pas vous en sortir. Même s’il n’y a rien d’insurmontable, vous avez le droit d’avoir ce ressenti, et d’avoir vos préférences. Vous êtes maîtres de votre propre vie ! 😉
Pour conclure
Être éleveur est un métier complet et complexe. Il est responsable du bon développement physique et mental des chiots qu’il fait naître, responsable aussi de leur bon placement dans des familles. Il joue un rôle important auprès du grand public pour sensibiliser sur le chien.
Le bon éleveur peut être victime d’amalgames, accusé à tord d’être la raison principale de la présence de chiens en refuges. En vérité, les deux combats sont légitimes, et supporter l’un n’empêche pas de supporter l’autre.
J’espère que cet article vous à donné une vision autre du métier d’éleveur canin.
Si vous venez d’acheter votre chiot, vous serez peut être tenté de vous lancer dans la performance animalière avec lui ? Jeter un oeil à l’article que j’ai écrit pour débuter un travail avec son chien.
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