Seconde chance chien

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Seconde chance chien

Vous, qui lisez cet article : vous me faites plaisir ! Si vous hésitez encore entre l’adoption et l’achat de votre futur compagnon, vous êtes au bon endroit. Plus encore, si vous vous pensez incapable d’adopter, de peur de subir trop de problèmes de comportement, alors c’est ici ! 

J’ai dédié une bonne partie de ma vie (oui oui, je n’ai que 25 ans, mais ça fait quelques années quand même) à essayer de mettre en lumières, comme je pouvais, les chiens de refuges. Des scènes de démonstration à la télévision, mon but a toujours été de prouver que chaque chien présent dans un box, était capable de faire de grandes choses. 

Je vais tenter ici de répondre aux questions les plus régulièrement posées concernant l’adoption : Pourquoi adopter ? À quel âge est-il possible de la faire ? Quel est le prix d’une adoption ? Peut-elle être gratuite ? Est-ce difficile d’adopter ? Doit-on rééduquer chaque chien ? 

Bonne lecture à vous ! 😉

L’adoption,  mes premiers pas 

J’ai « commencé l’adoption » grâce à mes parents. À l’époque, j’avais 8 ans, et nous cherchions un chien de famille. Après avoir fait le tour des races que mes parents auraient souhaité adopter, ils se sont rapidement heurté à un problème : le coût. N’ayant ni l’envie, ni les moyens, de dépenser des milliers d’euros pour un compagnon, nous nous sommes rendus à la SPA de Montpellier. Nous avions en tête l’image d’un joli mâle Bobtail, et sommes repartis avec une jeune croisée Saint Bernard, borgne. Des années plus tard, après son départ, c’est tout naturellement que je me suis rendue dans ce même refuge, sans même réfléchir à un quelconque élevage, pour adopter mon nouveau compagnon de route. Là encore, j’avais comme idée de partir avec un chiot, femelle. J’ai finalement passé les portes du refuge avec Garou (renommé Charlie), 2 ans. 

Premier conseil, donc, c’est de ne pas être trop arrêté sur une race/un âge en particulier. Vous pourriez très bien repartir avec le plus bel opposé ! 😉

Si d’ailleurs, vous hésitez entre un chien « bâtard » ou un pure race, cliquez ici pour lire notre article dédié au sujet 😉

L’adoption, c’est difficile ?  

Il faut le dire, au début, ça peut faire peur. Ce qui freine la plupart d’entre  nous, c’est de nous rendre dans les refuges eux-mêmes. La peur de pleurer, de ne pas supporter la vision de ces chiens enfermés, leurs aboiements, leurs regards derrière les grilles. La peur aussi, de tomber sur un chien traumatisé, aux réactions incontrôlables. On imagine d’ailleurs souvent que tous les chiens de refuge sont des chiens à problèmes, qu’ils ont forcément fait quelque chose de mal pour arriver là. 

Ce serait vous mentir de vous dire qu’il n’y a aucun chien « cassé » dans les refuge mais ce serait, aussi, une erreur que de généraliser ce cliché. 

Les chiens cassés

Il est vrai, cela n’est pas toujours facile de s’imaginer une vie avec eux. Et pourtant, ces chiens vous apprendront beaucoup, et vous donneront une belle leçon sur la résilience, l’amour et le pardon. Si vous avez envie de rééduquer un chien, mais que vous avez des doutes quant à la faisabilité de la chose, sachez que rien n’est irrécupérable. Chez certains, il faudra compter plus de temps, et avoir plus de patience, mais même les plus profonds traumatismes peuvent être effacés. N’hésitez pas à bien vous entourer, aller voir des professionnels qui sauront vous guider et vous aider. Vous ressortirez plus grands de cette expérience, vous, et votre chien. 

Les chiens sans problèmes

Si vous n’avez pas envie de vous lancer dans une longue rééducation, et que vous cherchez juste un chien «“ normal“ », pas de panique, ils sont là aussi ! Arrivés à cause d’une séparation, de problèmes financiers ou médicaux, bon nombre de chiens n’ont pas de problème particulier. Sociables, propres pour certains, avec des bases d’éducation, ils n’attendent qu’un nouveau foyer, et n’ont que de l’amour à donner. Pour eux, l’adaptation peut être aussi rapide et facile que pour un chiot. 

Le seul point à travaille de façon assez récurrente chez un chien de refuge, c’est l’apprentissage de la propreté. Pour certains, en box depuis des mois ou des années, ils n’ont plus appris à se retenir de faire leurs besoins, puisqu’ils passent une bonne partie de leur temps en chenil. Rien d’insurmontable cependant, il aurait fallu le faire aussi avec un chiot ! 😉 

Pour ça, proposez à votre chien de sortir toutes les 2h-3h, et félicitez-le lorsqu’il fait ses besoins dehors. S’il fait dans la maison et que vous ne l’avez pas vu, ce n’est pas grave ! Si vous le voyez commencer, essayez de l’emmener tout de suite à l’extérieur, et attendez qu’il finisse. Félicitez s’il fait. L’apprentissage de la propreté n’est pas très difficile, cela demande simplement de la rigueur dans l’emploi du temps. 

Ne pas se fier aux apparences

Vous l’avez sûrement déjà vu si vous vous êtes déjà baladé dans un refuge. Ce chien qui se jette sur les grilles de son box, toutes dents dehors, et qui vous hurle dessus. Il faut le dire, ce chien là peut faire peur, et ne donne sûrement pas envie d’être adopté. Sachez quand même, qu’il est important de ne pas vous fier à cette première impression, et de demander plus d’informations concernant ce chien (voire même, de demander à le promener). Beaucoup de chiens peuvent avoir des réactions « excessives » lorsqu’ils sont derrière les barreaux, un peu comme les chiens de vos voisins qui vous aboient dessus lorsque vous êtes devant leur portail, mais qui vous font la fête dès que vous passez la porte. Ces chiens cherchent juste à exprimer une émotion, exacerbée par la présence d’une grille, d’un portail, qui peut se faire de façon violente et impressionnante. 

L’adoption d’un chien adulte

C’est une autre question qui se pose souvent : est ce que l’on peut éduquer un chien déjà adulte ? 

La réponse est oui. Un chien apprend continuellement, peu importe son âge. Si certains traits de caractère se fixent une fois l’adolescence passée, il est complètement possible d’éduquer, ou de rééduquer un chien déjà adulte. 

Je préfère moi-même adopter des chiens qui ont entre 1 et 2 ans, pour plusieurs raisons : 

  • Leurs vessies ne nécessite pas de se vider toutes les deux heures comme les chiots (mes nuits me remercient pour ce choix)
  • Si un chien me plait physiquement, je n’aurais pas à m’imaginer ce à quoi il pourrait ressembler une fois adulte (pas facile avec un chiot dont on ne connaît pas la race/le croisement !)
  • Leur caractère est plus ou moins défini, je sais que je n’aurais pas de changement majeur 
  • Leur croissance étant terminée, je n’ai pas à attendre des mois pour pratiquer des exercices physiques (longues balades, entrainements sportifs…) 

La question du prénom d’un chien adulte

Beaucoup se demandent s’il est également possible de changer le prénom d’un chien en refuge. Souvent, les prénoms leur sont donnés par le refuge lui-même, pour leur donner ou redonner une identité. Pour ces chiens là, leurs nouveaux prénoms n’ont souvent pas le temps d’être compris, puisqu’ils ne sont pas souvent employés par les personnes qui s’occupent d’eux. Certains, abandonnés par leurs propriétaires, avaient déjà un prénom à leur arrivée au refuge. C’était le cas de mon Charlie, anciennement Garou. Comme cette appellation ne me plaisait pas, j’ai décidé de le changer. 

Changer le prénom d’un chien est en réalité un exercice très simple, que nous faisons nous-même sur les projets de spectacles ou de tournages. Le tout étant d’associer ce nouveau mot à quelque chose d’agréable, tout en invitant le chien à nous rejoindre. Son prénom = viens vers moi. Pour Charlie, il a fallu 2 jours pour qu’il le comprenne. Il ne réagit aujourd’hui plus du tout au mot « Garou ». 

Vous l’aurez compris, n’éliminez donc pas de vos choix un chien de refuge, à cause de son prénom ! 😉

L’adoption est-elle gratuite ? 

Si les chiens de refuge coûtent nettement moins cher que des chiens de race en élevage, les associations ne peuvent pas se permettre de les donner. Les frais d’adoption permettent généralement de couvrir les frais (ou du moins une partie) qu’ont engendré le chien pendant son séjour. Ils couvrent également les frais de vaccination, d’identification, et de stérilisation (si le chien était en âge de subir cette opération). Pour l’adoption d’un chien, il faut, en général, compter entre 150 et 300 euros. Certains refuges proposent des adoptions à prix réduits (aux alentours de 50 euros) pour des chiens « coups de coeur ». Des chiens âgés, avec des problèmes de santé, ou qui sont au refuge depuis longtemps…

 

Peut-on devenir performer en adoptant ?

C’est la question que je me suis longtemps posée, et qui m’a été longuement posée. C’est d’ailleurs le défi que je me suis lancée en adoptant mon petit Charlie, en 2013. Depuis, mon fer de lance est de montrer au monde entier que les chiens de refuge sont tout aussi capables de réaliser de belles choses, que les chiens d’élevage. 

On m’a un jour demandé si je faisais partie de cette catégorie de personne, qui pensait que tous les chiens pouvaient réussir à atteindre le même niveau. J’ai répondu que je mentirais si je disais que oui. Tous les chiens ne sont pas capables de faire les mêmes choses, ni d’atteindre le même résultat. Mais comme le disait Albert :

« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre , il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide ». Albert Einstein

Certaines races auront des limites physiques sur certains exercices (un nez trop plat qui l’empêche de respirer correctement, un corps trop lourd qui manque de souplesse, des pattes trop courtes…), d’autres, auront des limites comportementales. Si tous les chiens du monde ne sont pas capables d’arriver à la même finalité, tous, sont capables de réaliser la même marge de progression. 

Exemple d’une marge de progression d’un chien

Prenons l’exemple de ma petite Malinoise, récupérée de maltraitance. Pour plusieurs raisons, elle n’a jamais pu devenir performeuse, même si elle a déjà fait quelques démonstrations sans prétention. Si l’on juge la finalité, elle est techniquement beaucoup moins avancée que les chiens que nous formons pour le spectacle. La différence se joue sur la marge de progression. Si nos chiens de spectacle partent de 0 dans la vie, pour arriver à 20, ils auront progressé de 20 points. Daïka, elle, partait de -10 dans la vie, et est arrivée à 10. Sa marge de progression est la même, et le travail qu’elle a accompli est tout aussi impressionnant. 

Daïka est un exemple extrême, bien entendu, et bon nombre de chiens en refuge peuvent partir de 0. Il vous faudra juste choisir un chien physiquement capable de faire les actions que vous souhaitez, un chien chez qui vous sentez le plein potentiel, et vous pourrez être surpris du résultat… 😉  

Charlie, mon fameux Epagneul Breton, a été adopté à 2 ans, après 1 an passé en box. Il est monté sur la scène de La France a un Incroyable Talent, et a remporté la 10ème saison.

Kodi, mon croisé Malinois/Caniche/Husky/Lévrier/Epagneul Breton, a été adopté à 1 an et demi, après 6 mois au refuge. Il a décroché un premier rôle dans une série télévisée. 

Tous les chiens sont des performers nés, et c’est à vous de les révéler. 😉

Grâce à James, découvrez comment jouer un spectacle avec son chien

 

Pour conclure 

J’espère que cet article aura ôté de votre esprit bon nombre de doutes, et vous aura montré que vous êtes tout à fait capable d’adopter un chien. Qu’il soit jeune, vieux, « normal » ou traumatisé, c’est votre volonté qui l’aidera à être votre parfait acolyte. Les chiens de refuge sont des diamants bruts, ils ont tous une part de performer en eux, qui ne demande qu’à être découverte. 

Si vous souhaitez voir les chiens à adopter dans votre région, je vous invite à vous rendre sur le site de Seconde Chance, qui répertorie tous les chiens à l’adoption (refuges et associations). 

Alors, êtes-vous tentés par l’adoption ? Vous avez une histoire à partager ? Dites-nous en commentaire ! 😉

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